Tous les articles par Antoine Leduc

Reconnu pour sa vision dans le développement de la métropole, Antoine Leduc fait aujourd’hui rayonner le Quartier de l’innovation de Montréal à titre de directeur des communications. Passionné de culture, il a travaillé pendant près de 4 ans au Partenariat du Quartier des spectacles et s'est impliqué au sein du conseil d'administration de la compagnie de danse Cas public. Blogueur à ses heures, il a écrit plusieurs articles pour le Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue et pour l’Office National du Film du Canada, où il a également travaillé à titre de gestionnaire de communauté. Nommé au Prix de la relève en communication de l’UQAM en 2016, il s’est investi également dans le milieu universitaire à titre de mentor pour les jeux de la communication.

Ma première journée au FME

Jeudi 4 septembre- 7h du matin

« Allô Antoine? T’es où? Le bus part maintenant. »

C’est mon amie Karine qui m’appelle, alors que je suis tranquillement endormi dans mon lit, bien lendemain de veille (gracieuseté d’un bar dans Hochelaga), pour m’informer que j’avais manqué le bus magique du FME. Quelques sacres plus tard, Karine m’indique qu’il y a un autre départ à 9h dans une mini-van. C’était parti pour le FME 2015.

Dans la van, il y avait un pétard blond, qui fait des relations de presse internationale, sa femme, son ami et deux gars de Sudbury qui font de la musique. Une gang assez hétéroclite, mais en deux-trois kilomètres, on était déjà les best buddies. Pétard blond roulait à 130 km/h. J’avais peur pour ma vie, mais au moins je savais que j’allais arriver rapidement. Un arrêt McDo (ben oui, en road trip on a le droit) et un tit pepi plus loin, on débarque à Rouyn. J’avais une certaine appréhension, parce que nous étions passés par Malartic un peu plus tôt. À ce que je comprends, Malartic c’est un peu le Kandahar de l’Abitibi. Je me suis sérieusement dit, dans mon for intérieur, que si Rouyn ressemblait à ça, je revenais live à pieds à Montréal. Finalement, tout est beau comme un cœur. Rouyn, c’est Walt Disney World.

11995628_10155883824655391_643846022_n

Drop les valises dans ma chambre, retourne sur la 7e pis pogne un bock jaune. On est en business. C’est Syzzors qui joue. Je m’installe devant la scène. La peau de ma face décolle tellement le son est fort, mais je suis heureux et je ne me recule pas pour autant. Je suis en Abitibi pour la première fois et j’apprécie le moment.

11997974_10155883824560391_528657607_n

Karine vient me rejoindre, je croise plein de monde que je connais, je passe d’un groupe à l’autre, je vais dans les coulisses, je mange de la poutine à la sauce sucrée du ptit foodtruck vert, pis il fait froid, mais je m’en fous. (D’ailleurs ce soir, un coton ouaté sera de mise. Oui oui on me l’avait dit, mais j’ai une maudite tête de cochon.)

Je croise mon ex-futur chum (voir mon premier billet) pis sa blonde (ben oui, c’est des choses qui arrivent parfois, même chez les homosexuels). Il me parle comme si on ne se connaissait pas, mais ça aussi je m’en fous. Je suis venu pour être un Antoine qui ne s’en fait pas trop avec la vie. Après avoir niaisé devant la scène une heure après le show d’Ariane Moffatt, je me rends au Cabaret. Tous mes amis sont passed out. On reste 10 minutes pis on retourne niaiser devant la scène. On me dit qu’il faut absolument que j’aille au bar des chums. Il est deux heures du matin et il me reste 4 jours. J’ai misé pour le retour au bercail. J’irai une autre fois voir à quoi ressemblent les chums.

Ce matin je prends mon déjeuner sur le quai du camp Flavrian pis j’écris ces quelques lignes en fumant une cloppe (un vrai poète maudit). Je sais que tantôt je vais au lancement de Philippe Brach, mais c’est à peu près ma plus grande planification de la journée. C’est un peu ça la magie du FME. À suivre…

11998407_10155883824410391_1301258148_n

J’ai jasé avec le maire de Rouyn-Noranda

Pour bien comprendre un lieu, il faut aller souvent à la source. Mon besoin d’en connaître davantage sur l’Abitibi, avant mon départ, m’a poussé à écrire directement au maire de Rouyn (non monsieur-madame, je n’y vais pas de main morte). Monsieur Provencher s’est prêté au jeu. Mes questions sont parfois salées cornichon aneth, mais les réponses sont toujours sucrées miel vanille, une excellente qualité pour un politicien. Je vais tenter de le chercher dans la foule au lancement afin de lui serrer la pince. N’hésitez pas à me le pointer pendant le show d’Ariane Moffatt. Voici donc 5 questions à Mario Provencher.

1. Monsieur Provencher, on ne se connaît pas. Tout d’abord, allô. J’ai appris que vous étiez le maire de Rouyn en fouillant sur le Net. Est-ce que vous êtes un bon maire?

Je crois que je suis un bon maire, mais ce serait une question à poser à mes citoyens! J’en suis à mon deuxième mandat. Le développement de ma ville est très important; c’est pourquoi je suis impliqué dans plusieurs comités (membre du Comité exécutif de l’UMQ, président du Comité de l’aéroport, membre du Secrétariat aux alliances économiques Nation Cree, président de la Conférence des préfets, président de Villes et Villages en santé, membre du Comité des Villes intelligentes de l’UMQ, représentant du Caucus des Cités régionales à l’AIMF, président du Comité consultatif minier, etc.). De plus, je suis facile d’accès auprès des citoyennes et citoyens. Je rencontre régulièrement des organismes à but non lucratif (sportif, culturel et social).

2. Pourquoi les gens partent de Montréal, et font 7 heures de char, pour aller au FME?

Tout d’abord, c’est un événement qui est reconnu internationalement. Lorsque je suis allé en France et en Belgique, les gens me parlaient de ce festival unique. Tous les styles de musique y sont exploités. Les artistes proviennent de partout. Nos meilleurs ambassadeurs du FME sont nos étudiants qui étudient à l’extérieur de Rouyn-Noranda et qui en font une publicité. Ils invitent les gens à venir vivre cette expérience. Une fois sur place, les gens sont enchantés et y reviennent d’année en année.

3. Le slogan de la ville de Rouyn-Noranda est « Rouyn-Noranda, ville de sensations ». De quelles sensations parle-t-on ici?

Dans le cas du FME, on parle de la fibre « culturelle ». Pour le slogan, on parle d’expériences vécues dans tous les domaines, que ce soit économique, social, sportif, culturel, culinaire, etc.

4. Je ne connais pas du tout Rouyn. Si par exemple il me prenait de revenir quelques mois après le FME, qu’est-ce que je pourrais faire dans votre ville (à part être nostalgique de l’événement)?

Tout d’abord, il y a plusieurs festivals au cours de l’année, que ce soit le Festival des guitares du monde, le Festival du cinéma international, le Festival du Blues, le DocuMenteur, le Festibière, Osisko en lumière, sans oublier toutes les activités sportives (motoneige, vélo, marche dans les sentiers pédestres, ski alpin, pêche, chasse), en plus des sites touristiques à visiter.

5. Finalement, est-ce que vous accepteriez qu’on aille voir au moins un show ensemble du 3 au 6 septembre?

Cela m’aurait fait un grand plaisir de partager avec vous l’expérience du FME. Malheureusement, mes obligations professionnelles m’empêchent d’y participer cette année. Je serai cependant à la journée d’ouverture qui aura lieu ce jeudi 3 septembre. Je vous souhaite un très bon festival et j’espère qu’on aura la chance de vous revoir l’an prochain!

giphy