Tous les articles par Antoine Leduc

Reconnu pour sa vision dans le développement de la métropole, Antoine Leduc fait aujourd’hui rayonner le Quartier de l’innovation de Montréal à titre de directeur des communications. Passionné de culture, il a travaillé pendant près de 4 ans au Partenariat du Quartier des spectacles et s'est impliqué au sein du conseil d'administration de la compagnie de danse Cas public. Blogueur à ses heures, il a écrit plusieurs articles pour le Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue et pour l’Office National du Film du Canada, où il a également travaillé à titre de gestionnaire de communauté. Nommé au Prix de la relève en communication de l’UQAM en 2016, il s’est investi également dans le milieu universitaire à titre de mentor pour les jeux de la communication.

5 trucs pour un premier FME réussi

Comme je vous l’expliquais dans mon précédent billet, je n’ai encore jamais mis les pieds en Abitibi. Je suis donc allé chercher la crème de la crème des pros, des guerriers bûcherons avec de la peau anti-moustiques, afin qu’ils partagent leurs trucs pour survivre dans les contrées lointaines. Prenez des notes la gang, voici 5 conseils pour un premier FME réussi:

  1. N’oubliez pas que le Jameson c’est peut-être délicieux, mais ce n’est ni un repas complet, ni compté dans les 8 verres d’eau à boire quotidiennement. Suggestions : Chez Morasse pour la nutrition, et les jeux d’eau dans le parc sur le bord du lac pour l’hydratation. –Éric Samson, ex-rédacteur en chef d’Urbania.ca qui étire sa passe de presse-
  1. Dès l’instant où vous toucherez le sol de la Capitale du cuivre vidé par huit heures de bagnole écoulées à vous divertir de toutes les façons possibles et inimaginables — oui, tout le monde a son jeu de pancartes à la con — et ce, jusqu’à ce que vous posiez votre fessier mouillé par quatre jours d’abus sur le siège de cette même automobile, assurez-vous de garder le rythme. Assumez vos choix jusqu’au bout et affrontez la dure réalité : il faut se maintenir pour tenir le coup. Si vos oreilles saignent les « matins de grands soirs », jouez-vous là local le temps d’un bock à 2$ qui replace. Comme partout ailleurs, les tavernes de Rouyn sont matinales et Lynda y est fort accueillante. Suggestions : Le Bar Pie Ar — avouez que le nom emballe —, un paradis de brun, de grosses, de sel et de chaser de Clamato. – Isabelle Ouimet, Présidente (et Terreur) à La royale électrique –
  1. Si vous avez encore une semaine de vacances en banque, celle suivant le FME serait un bon moment pour en profiter. (Pour digérer toute la bonne musique que vous allez avoir consommée, évidemment. *wink* *wink*.) – Nicolas Ouellet, animateur qui n’a pas de semaine de vacances en banque –
  1. Contrairement à c’que la légende populaire dit, le FME c’pas juste une affaire de maringouins pis de lendemain d’veille, man. Si j’avais un conseil à vous donner pour que votre expérience soit optimale, ce serait le suivant : allègez vos chakras, mettez votre gêne de côté pis open your heart to your prochain. Profitez de ces 4 journées de folie musicale pour rencontrer du nouveau monde (pis raconter votre dernier voyage en Inde genre). Parce que ce s’rait plate de cracher sur l’occasion de décupler votre nombre d’amis su’ Facebook, hein? (lol) -Josée Hardy Paré, directrice de tournée pour Ariane Moffatt et rouleuse de fils / patcheuse de stage en devenir –
  1. Le FME est une expérience en soi. C’est un peu comme partir en voyage, il faut donc bien s’y préparer. Tout d’abord, il est impératif de se choisir des complices avec qui l’on partage les mêmes goûts musicaux certes, mais aussi, avec qui l’on a aussi envie de partager une chambre, car vous devrez fort probablement roomer… Or, il faut s’assurer que ces personnes ont plus ou moins le même beat que vous si vous ne voulez pas les réveiller (ou vous faire réveiller!) aux petites heures toutes les nuits… Il faut aussi prévoir un large spectre de vêtements, en passant par le maillot de bain et le manteau chaud, aux bottes d’eau et surtout aux souliers confortables. Sans oublier de se préparer une excellente playlist car la route peut être assez longue – notez qu’il y a des travaux dans le parc de La Vérendrye. Bref, attendez-vous à faire le plein de musique, à vivre des émotions fortes et à revenir avec des souvenirs un peu flous… -Jenny Thibault, co-fondatrice et programmatrice du FME –

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Un petit gars de la ville en Abitibi

Je n’ai jamais mis les pieds en Abitibi. Je ne connais de l’endroit que les clichés sur les mouches noires et la bitt à tibi. J’ai même dû googler « Abitibi » pour savoir où ça se trouvait sur la map du Québec. Ça m’a permis de constater que ce n’est pas la porte d’à côté. À pieds, un trip jusqu’à Rouyn prends 127h… ça, c’est 5 jours non-stop sans dormir. Par chance, je me rendrai en caravane. J’ai su aussi que les îles Mouk-Mouk existaient vraiment et se trouvaient en Abitibi. Ce n’est pas pour rien. C’est loin en petit Jésus de plâtre votre affaire.

Il n’y a probablement que le FME, donc, qui me ferait sortir de Montréal pour me rendre aussi loin. D’abord parce qu’on m’en parle depuis des années et qu’il semblerait qu’il faut l’avoir vécu au moins une fois dans sa vie (si ce n’est pas 15 fois dans une vie, selon les dires des convertis). Ensuite parce qu’un petit gars de la ville, il faut que ça sorte de temps en temps, sinon ça se fond dans ses pantoufles urbaines pis ça passe ses week-ends à boire du vin au parc Laurier. J’ai personnellement un énorme besoin d’aller voir ailleurs si j’y suis, et de me perdre 620 km plus loin. Je me suis dit que le FME serait salvateur.

Je pars seul. Je ne sais pas qui y sera, sinon les quelques personnes qui ont signifié leur présence sur mon statut Facebook et deux ex futurs chums (ça un ex futur chum, c’est un gars de qui tu tombes follement amoureux… que tu fréquentes pendant des mois… mais avec qui ça fini par foirer pour des raisons de valeurs divergentes plus que de sentiments défaillants.)  Il y aura donc probablement certains malaises en prime en Abitibi… mais bon… il faut souffrir parfois pour avoir du fun (what?!?).

Je vais complètement suivre la vague et les gens qui se trouveront sur mon chemin (d’ailleurs, si je te suis durant le festival pis qu’on se connaît pas, n’ait pas peur, c’est peut-être juste que je suis perdu). Pour le FME, je ne serai pas le petit gars de la ville. Je vais tenter de me faire passer pour un abitibien. Bonne chance me direz-vous. Ce sera mon défi. J’aurai des chemises de bûcherons pour m’aider (C’T’UNE JOOOOOKE… c’était le dernier cliché promis).

Je ne connais pas la moitié des bands qui seront présents cette année. Ce sera donc aussi pour moi la chance de parfaire ma culture musicale. Évidemment, je ne manquerai pas les Louis-Jean, Ariane, Marie-Pier et Fanny de notre belle planète musique, mais j’ai envie d’explorer. D’ailleurs, n’hésitez pas à m’envoyer vos recommandations. Au pire… j’ai hâte.

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