Après 20 ans de loyaux services, Karine Berthiaume quitte
l’organisation du FME

Dans un milieu de travail aussi tissé serré que le secteur de l’événementiel, il y a des individus qui laissent leur marque… et pour longtemps ! Récemment, c’est avec un pincement au cœur qu’on a appris que l’une des co-fondatrices du FME — notre directrice artistique—, Karine Berthiaume quittait le navire, après plus de vingt ans de loyaux services, pour se consacrer pleinement à sa carrière d’artiste visuel.

Les fondateurs du FME: Karine Berthiaume, Sandy Boutin et Jenny Thibault (Crédit: Christian Leduc)

Les réalisations de Karine

Karine est l’architecte de l’identité visuelle du FME, celle qui a élaboré l’image de marque de l’événement en lui donnant des airs éclatés, parfois revendicateurs, mais toujours avec un souci de rassembler les gens. Dès le début, elle a été la conceptrice des affiches. Par la suite, quand leur conception a été confiée à des artistes visuels — c’est son idée ! — elle a réussi à harmoniser parfaitement ces œuvres à la scénographie urbaine du festival.

Connectée aux mouvements sociaux et environnementaux de la planète, Karine a marqué les esprits avec ses visuels aussi singuliers qu’évocateurs. Sa signature est tellement intemporelle qu’elle constitue dorénavant la base visuelle sur laquelle s’appuient de nombreux autres festivals, et ce, aux quatre coins du Québec !

« Ce qui me rend le plus fière, c’est tout ce qu’on a réussi à créer au cours des 20 dernières années. Le FME n’est pas qu’un festival de musique, c’est une expérience en soi. C’est en grande partie grâce à l’attention particulière qu’on a eu pour la scénographie, l’identité visuelle et l’habillage général du festival qu’on a pu actualiser cette « expérience » », explique Karine. « Et ce qui me rend encore plus fière, c’est qu’on a impliqué des entreprises, des bénévoles et beaucoup d’acteurs socioéconomiques de la région dans la création de ces visuels. On a également inspiré des festivals à emprunter notre voie. Des organisateurs sont même venus me voir pour me dire à quel point ce qu’on avait créé les avait inspirées », poursuit-elle.

Karine pendant le montage du FME 2022 (Crédit: Thomas Dufresne)

Travailler avec Karine ? Un véritable charme !

Pour en savoir plus sur ce que c’était que de travailler avec Karine, on a fait appel à la présidente et responsable des partenariats majeurs au FME, Claude Fortin, qui a bien voulu témoigner des qualités humaines et des forces qui animent Karine :

« Créative, déterminée, rassembleuse, chacune des qualités qu’elle possède a nourri les magnifiques visuels qu’elle a conçus pour le festival.

Professionnellement, elle a réussi à dépasser son statut de designer graphique pour accéder à celui d’artiste visuelle à part entière. D’avoir réussi à exceller dans ces deux sphères, pour moi, ça relève de l’exploit ! ».

« Karine aime également que les choses se déroulent simplement et de manière agréable. Elle revient toujours à l’essentiel. Je crois qu’elle sera toujours près de « son » festival. Les deux sont indissociables. Quel être humain agréable ! Karine, je l’aime d’amour ! », exprime-t-elle avec une émotion sentie.

La fébrilité… c’est ce qui manquera à Karine !

Mais quitter un événement qu’on a fondé — en compagnie d’autres passionnés — n’est pas chose facile.
« Ce qui va me manquer, c’est sans aucun doute la fébrilité qui entoure la préparation et le déroulement du FME, l’avant et le pendant ! Cette énergie-là me faisait littéralement planer. Puisque que la conception visuelle se poursuivra dans ma pratique personnelle, cet aspect devrait être plus facile à gérer, mais l’énergie, entourant la mise sur pied du festival, ça oui, c’est sûr que ça va me manquer. ».

Les émouvants souvenirs de Karine

En deux décennies de dur labeur, Karine a gardé en mémoire deux souvenirs impérissables, l’un musical et l’autre lié à la création :

« Musicalement, c’est le show caché de Patrick Watson qui m’a profondément émue. Je passe dans le Vieux Noranda et il y a un piano installé dans le champ de garnotte près du chemin de fer. Je m’installe avec la petite gang qui m’accompagnait… et là, la magie opère ! Le paysage, mélangé avec la musique dépouillée de Watson, a provoqué chez moi, et chez plusieurs autres, une émotion forte. J’ai vu des gens pleurer à chaudes larmes. Une connexion intense avec l’artiste a eu lieu ce soir-là ».

« L’autre souvenir concerne la collaboration étroite qu’on a eue avec Plastique G+ qui se spécialise dans les installations de conduits de ventilations. Je suis allée les voir pour leur demander de nous aider à créer… une tête de serpent jaune !!! Quand ce cobra a été accroché, ce qui m’a touchée, c’est de voir les employés de l’entreprise se déplacer avec leurs familles pour leur présenter le résultat final. Ils étaient vraiment fiers et émerveillés. En fait, ces travailleurs se sont carrément approprié le projet. Et ça, c’est humainement très satisfaisant ! », conclut Karine.

Ce témoignage en dit long sur les qualités humaines qui la caractérisent…

Aucun doute, Karine nous manquera. Du même souffle, son empreinte sur tout ce qui concerne l’identité visuelle du FME est là pour rester. On lui souhaite la plus merveilleuse des chances dans la poursuite de sa carrière dans laquelle elle fera assurément sa marque de manière admirable… mais elle va réellement
nous manquer !

Scénographie du FME 2022 (Crédit: Louis Jalbert)

La Guinguette chez Edmund : une réussite responsable !

Guinguette chez Edmund, crédit photo: Audrée Giroux

Parrainée et mise sur pied par le FME, la Guinguette chez Edmund est un projet audacieux qui a vu le jour en 2019… et qui a repris vie du 9 juin au 26 août dernier ! Durant 12 semaines, ce lieu de diffusion estival, situé aux abords du Lac Osisko, a présenté des spectacles gratuits tous les jeudis et vendredis, en soirée, où tous les âges ont pu amplement en profiter. En fait, la Guinguette est un lieu éphémère où le public peut boire, manger et danser de manière écoresponsable en profitant du coucher du soleil.


Et le succès de l’édition 2022 ne s’est pas démenti ! C’est près de 12 500 personnes qui ont assisté aux différents concerts durant les 12 semaines que dure l’événement.

Le FME : un chef de file en matière d’engagement socio-économique

Au cours des dernières années, des centaines d’organisateurs d’événements ont choisi de réduire significativement leur empreinte environnementale et d’améliorer leur impact social et économique.


En plus de sa programmation musicale totalement inclusive mettant en vedette des artistes aux styles musicaux éclectiques, la Guinguette se distingue aussi par l’aménagement de son lieu physique qui se veut rassembleur, convivial et, bien sûr, responsable.


Pour vous donner une bonne idée, les organisateurs ont pris soin d’installer une rampe destinée aux personnes à mobilité réduite. De plus, un kiosque pleinement dédié aux enfants a également été aménagé. Cette Mini-Guinguette a donc permis aux tout petits de se délecter de produits pensés spécifiquement pour eux : maïs soufflé, crème glacée, limonade, etc.


Enfin, des kiosques magnifiquement aménagés ont été offerts gratuitement aux restaurateurs locaux afin qu’ils puissent vendre leurs succulents produits au public.

Guinguette chez Edmund, crédit photo: Audrée Giroux

La Guinguette : en lice pour le prix Engagement socio-économique
2021 des Vivats

Cette année, Le FME, par l’entremise de la Guinguette chez Edmund, soumet sa candidature pour le Prix engagement socio-économique remis par Loto-Québec dans le cadre des prix Vivats décernés aux événements responsables. Cette catégorie vise à encourager les organisateurs d’événements à impulser les répercussions écologiques, sociales et économiques positives dans leur communauté.

Pour la directrice générale du FME, Magali Monderie-Larouche, soumettre la candidature de la Guinguette aux prix Vivats est tout à fait naturel : «On fait affaire avec un organisme d’écoresponsabilité établi en Abitibi depuis de nombreuses années — le Géco, pour ne pas le nommer — qui a pour objectif de promouvoir et soutenir la prise de conscience écologique auprès des individus et des organisations. C’est donc notre écoconseiller du Géco qui nous a mis au parfum de l’existence des Vivats. Pour lui, nous étions les champions de la promotion de l’écoresponsabilité dans la région. Donc, ça allait de soi que nous devions soumettre notre candidature !»


En présentant la candidature de la Guinguette, le FME augmente ainsi sa visibilité à l’échelle provinciale : « Puisque nos événements se déroulent en région, notre visibilité organique et naturelle n’est vraiment pas la même que celle des grands centres. Chaque reconnaissance compte ! Plus on est présent à l’échelle nationale, plus c’est bon pour nous. », explique Magali.

La Guinguette 2023 : un événement en mode « amélioration continue »

Évidemment, l’organisation d’un événement qui en est à ses premières armes demande certains remaniements et comporte son lot de défis : « Cette année, on a décidé de changer l’orientation de la scène comparativement à 2019 et on s’est rendu compte que nos artistes « mangeaient » littéralement toute la pluie et le vent en pleine face. C’est sûr que l’an prochain, on va régler le problème », nous relate Magali dans un grand éclat de rire. « Bien sûr, nous allons améliorer et bonifier certains petits trucs, mais en gros, la formule devrait demeurer la même », conclut-elle.


Alors, tenez-le-vous pour dit, la Guinguette chez Edmund devrait être de retour en pleine forme pour l’été 2023. Vous pourrez de nouveau assister à des spectacles d’artistes émergents et de renom tout près des berges du Lac Osisko, en plus de danser au son des meilleurs DJ de la province… avec un p’tit verre à la main ! Que demander de plus ?


La Guinguette chez Edmund est un projet certifié 100% FME qui contribue à encourager le rayonnement et la découverte des artistes émergents, et ce, dans une atmosphère festive et bucolique.


On a déjà hâte à l’an prochain ! Et vous ?

Spectacle de LaF à la Guinguette chez Edmund, crédit photo: William B. Daigle