Une 20 e édition du FME à son plein potentiel… enfin!

Après des années d’incertitudes causées par l’éclosion de la pandémie de COVID-19, le FME présentera sa 20 e édition à sa pleine capacité, mais surtout au maximum de son potentiel ! Du 1 er au 4 septembre prochain, les organisateurs et programmateurs vous ont concocté une édition mémorable en réunissant une sélection éclectique d’artistes aux accents novateurs et singuliers. En fait, le FME présentera aux festivaliers plus de 100 concerts en quatre jours.

Cette édition-anniversaire permettra également aux organisateurs d’accoucher de plusieurs projets qui traînaient dans les cartons depuis deux ou trois ans. Combinés à ce qui avait été envisagé pour le 20 e anniversaire, le FME de cette année promet d’être mémorable.


Une programmation plus que jamais axée sur la découverte musicale !


Fidèle à son habitude, le FME a axé sa programmation sur les découvertes et les nouveautés musicales sans pour autant délaisser le volet grand public. « Ça aurait été facile de verser dans la nostalgie, mais on a plus que jamais assumé qu’on était un festival de découvertes. Après deux ans de pandémie, on a pu renouer avec le volet international du festival. On s’est gâté pas à peu près avec la venue de la formation néo-psychédélique aux accents électros, Animal Collective. Une grosse prise, s’il en est une ! On a également mis de l’avant la musique en provenance des Maritimes avec la venue de Lisa LeBlanc, Les Hay Babies, P’tit Belliveau, Les Hôtesses d’Hilaire, Julie Doiron et plusieurs autres », explique avec enthousiasme, la responsable de la programmation musicale du FME, Marilyne Lacombe.


Bien entendu, la sympathique Marilyne a accepté avec joie de nous partager les principaux coups de cœur de la programmation : « La soirée du 1 er septembre qui se déroulera au Petit-Théâtre de Rouyn-Noranda, et qui regroupera les formations Medecine Singers, Balaklava Blues et Avalanche Kaito, est mon must! Avalanche Kaito est originaire du Burkina Faso et incorpore du post-punk à sa musique traditionnelle. Balaklava Blues mélange la musique électronique, le chant ukrainien et le blues de la région du Donbass et Medicine Singers nous proposera une mixture de pow-wow autochtone et de musique expérimentale ».

« La formation Gustaf que j’ai vue pour la première fois au festival South By Southwest (SXSW) est également à surveiller. C’est un band ultra énergique, festif et étrange à la fois. De plus, je conseillerais aux festivaliers d’aller voir un des deux concerts de Johnny Pilgrim. Résident de Los Angeles, mais québécois d’origine, il a réalisé des vidéoclips pour des artistes réputés pendant de nombreuses années. Il a récemment lancé un album-hommage à Tex Lecor. Finalement, on tourne le « spotlight » vers deux jeunes maisons de disques, Bonbonbon et Hand Drawn Dracula, en présentant les concerts de Larynx et Allô Fantôme ainsi que ceux de Bonnie Trash et Tallies », poursuit Marilyne.

Le FME, c’est la mise en valeur de la musique émergente… mais c’est beaucoup plus que ça !


En plus de vous offrir une programmation de qualité, le FME bonifie toujours son offre avec une panoplie d’activités « para musicale » amusantes et pertinentes à la fois.


La directrice générale du FME, Magali Monderie-Larouche a bien voulu nous en donner un petit aperçu : « Ce qui différencie cette 20 e édition des précédentes, c’est l’avènement de notre Parcours Scéno qui met en vedette les éléments visuels et les artéfacts que nous avons créés au cours de toutes ces années. Répartie aux quatre coins de Rouyn-Noranda, chacune des œuvres sera accompagnée d’un panneau d’interprétation. Un code QR pourra alors être scanné qui mènera à une page Web réunissant des renseignements plus fouillés concernant l’installation ».


« Bien sûr, tout le volet radio/podcast est encore là, plus vivant que jamais. Il y a aussi le site extérieur qui passera de la 7 e rue à l’avenue Murdoch. Ce site sera bien sûr aménagé en parfaite concordance avec l’œuvre qu’a bien voulu nous léguer l’un de nos plus grands artistes visuels, Marc Séguin. Cette magnifique licorne avec un cœur sera au cœur de l’habillage des scènes et des lieux du festival », précise Magali.


Une 20 e édition qui comporte son lot de défis


Évidemment, dans le contexte inflationniste actuel, de nombreux obstacles ont dû être surmontés. Les matériaux employés et les billets d’avion pour transporter les artistes canadiens et internationaux sont devenus rapidement plus dispendieux. Et c’est sans compter sur la pénurie de la main-d’œuvre qui affecte principalement le montage des scènes. Malgré tous ces défis, l’équipe du FME a réussi à préparer une 20 e édition de très haut niveau.


Deux décennies ponctuées d’anecdotes franchement cocasses


Impossible de conclure cet article sans vous faire mention de quelques anecdotes qui sont venues pimenter les deux décennies d’existence du FME. Magali nous en relate sommairement quelques-unes : « Lorsque j’étais une festivalière, après un concert à Rouyn, je m’étais dirigé à la presqu’île pour assister au concert de la formation Dear Criminals présenté en format 3D. C’était bien avant que le numérique soit la mode. On entrait alors dans un nouveau monde. Sinon, en tant qu’organisatrice, je dois avouer que les dieux de la météo sont rarement de notre bord au FME. Quelques minutes avant le spectacle de Loud, il y a quelques années, une pluie torrentielle s’est abattue sur la ville. On attendait au-delà de 5000 personnes et on était sur le point d’annuler le concert tant la température était mauvaise. Mais 30 minutes avant le show, le soleil a fait miraculeusement son apparition. Comme prévu, l’événement a eu lieu devant une immense foule. C’était vraiment émouvant ! ».


À ce sujet, nous vous invitons à visiter la page du Parcours Scéno sur le site Web du FME. Vous pourrez alors découvrir de nombreuses autres anecdotes toutes aussi croustillantes les unes que les autres !


Avec quatre Félix remis par l’ADISQ au cours des dernières années et avec ces centaines de travailleurs de l’industrie musicale qui, chaque année, se déplacent à Rouyn-Noranda pour faire le plein de nouveautés, le FME est un incontournable incubateur qui est fier de participer activement à la foisonnante vie culturelle abitibienne.


Laissons le mot de la fin à Magali qui nous exprime avec émotion ce que signifie pour elle la concrétisation de cette 20 e édition : « C’est ce qu’on attendait depuis longtemps. On est fébrile ! On dirait qu’on n’y croit pas ! Depuis deux ans, on était résigné à préparer des projets qui ne voyaient jamais le jour. Cette fois-ci, semble-t-il, que ce sera pour vrai. D’un à dix, mon échelle de bonheur oscille autour de 14 ou 15 ! ».


Voilà. Tout est dit. Il ne manque que vous chers festivaliers pour faire de cette 20 e édition un FME historique !

Le parcours scéno : une autre idée d’exception signée FME !

FME 2015. Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue. Artéfact du cobra géant dans le vieux Noranda sur la rue Murdoch.
Crédit photo Christian Leduc
FME 2015. Crédit photo: Christian Leduc

Depuis deux décennies, vous avez dû constater à quel point l’organisation du FME n’était jamais à court d’idées pour renouveler sa programmation, mais aussi son identité visuelle. Pour chacune des éditions présentées, l’imagerie du FME est toujours différente. De nombreuses installations et artéfacts ont donc été conçus durant toutes ces années et vous vous demandez sûrement ce qu’il est advenu de toutes ces créations. 


Votre interrogation trouvera sa réponse sous peu avec l’avènement d’une autre idée folle du FME : Le parcours scénographique. Ce projet est dans les cartons de l’organisation du festival depuis belle lurette, semble-t-il. Aux dires de la directrice artistique du FME, Karine Berthiaume, c’est « à partir de la 10e édition que l’idée de fêter le 20e anniversaire du festival, en élaborant un parcours mettant en vedette tout ce qui a été créé visuellement, a plus sérieusement pris forme ».

Un parcours déambulatoire au concept franchement original 

De nombreux endroits de Rouyn-Noranda ont d’abord été parcourus afin d’identifier ceux qui seraient en mesure d’accueillir une de ces installations. D’abord et avant tout, c’est surtout le concept sur lequel est basé le parcours qui sort franchement de l’ordinaire ! « On a eu l’idée de s’inspirer des lettres « FME » pour statuer sur le nombre de stations réparties tout au long du parcours. Si on observe bien chacune des lettres, on peut dénombrer un total de 16 « pin-points ». En fait, chaque jonction des lettres représente un point géographique dans la ville », explique celle qui est chargée de mettre sur pied ce magnifique projet, Alexe Séguin-Carrier.

« Chaque œuvre sera accompagnée d’un panneau d’interprétation qui contiendra des informations portant sur l’œuvre en tant que telle. Sur chacun de ces panneaux, un code QR pourra être scanné et mènera à une page Web réunissant des informations plus approfondies concernant l’installation », poursuit Alexe.

Un important travail de restauration a été accompli afin que ce projet voie le jour

Or, pour concrétiser cette idée, l’équipe créative affectée au projet a dû réfléchir à la manière optimale de restaurer ces œuvres. Certaines d’entre elles étaient entreposées depuis de nombreuses années et plusieurs avaient un urgent besoin d’amour…

« Il y a des années où les éléments visuels étaient incomplets ou franchement abîmés. Il a donc fallu recréer une installation à partir de ce qui avait déjà été fait. Pour d’autres sections du parcours, les œuvres sont inchangées par rapport à l’année où ils ont été diffusés. Il faut aussi se rappeler que les créations associées aux premières éditions n’avaient pas été installées à l’extérieur, car à l’époque, elles étaient exclusivement aménagées dans les salles de spectacles. Il a fallu les bonifier visuellement afin qu’elles aient plus d’impact dans la ville », explique Karine.

Artéfact de la 19e édition restaurée et installée à l’entrée du site de la Guinguette chez Edmund. Crédit photo: Louis Jalbert

Le parcours scénographique : une excellente façon de découvrir ou de redécouvrir Rouyn-Noranda

Le parcours scénographique est une manière originale de visiter la ville autrement. En plus de découvrir les commerçants et les organismes emblématiques de Rouyn, ce parcours permettra d’offrir aux visiteurs, qu’ils soient résidents de la ville ou non, un autre point de vue du chef-lieu de la région. Une autre bonne nouvelle ? Le parcours scénographique devrait perdurer au-delà de la présentation de la 20e édition du FME !

En terminant, la sympathique Karine avait un message d’amour à offrir :

« J’aimerais remercier du fond du cœur tous les commerçants, organismes et bénévoles ainsi que les artistes qui permettent au FME d’être aussi créatif ! Au fil des années, on s’est associé à des festivals internationaux qui nous ont permis de créer des liens solides avec des artistes qui sont venus nous donner un coup de main dans l’élaboration des différentes identités visuelles que nous avons conçues. C’est vraiment touchant de voir tous ces gens impliqués dans nos projets et de revoir ces œuvres dans un tout autre contexte ».

Sous peu, vous verrez apparaître dans les rues de Rouyn des installations, des objets et des créations qui soulignent toute la force créative qui a habité l’organisation du FME au cours des vingt dernières années. 

En arpentant ce parcours, vous prendrez conscience que votre FME en a fait du chemin en deux décennies d’existence !

FME 2018. Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue. Artéfact dans le vieux Noranda sur la rue Murdoch.
Crédit photo Louis Jalbert
FME 2018. Crédit photo: Louis Jalbert