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Straight outta ma Noranda

Un lieu bien précis avec un contexte particulier peut donner naissance à des phénomènes space-cial. Qu’est-ce qui se passe à Noranda? La fonderie pousse du dioxyde de souffre qui fait fondre tranquillement nos poumons, Alexandre Castonguay se promène en bicycle rouge avec la rage de l’ange, des gens random se lancent des crêpes, des bands font leur tournée nord-américaine : Montréal, Toronto et …Rouyn-Noranda!? Ok!

Mais, s’il y a un phénomène qui m’intrigue à Noranda, c’est celui du p’tit gars qui “frappe dans la vie, à grand coup d’amour”. Zoom-in sur un des personnages qui confirme qu’il y a une bactérie dans l’air à Noranda, et quand t’as eu ta dose, ben tu pèses sur “PLAY”.

Trois ans après mon retour en Abitibi-Témiscamingue, je l’aperçois facilement deux à trois fois par semaine. Un little boy from the hood avec un regard bad ass à la Dwayne Johnson.

Qu’est-ce qu’il fait au juste? Ben, il marche. Ou devrais-je dire il spin? Il est en mode turbo. Il est tellement rapide que tes feuilles de cartables partent au vent, man. Il a tellement d’attitude, quand il marche poussé par sa musique, c’est le décor qui avance pendant et le p’tit gars fait du sur place. C’est NOTRE Turbokid.

La chose importante que je n’ai pas mentionné : le kid en question porte toujours des gros écouteurs cover-up Earmuff et il gueule partiellement les paroles de la chanson qui lui damage-good les tympans. Un amoureux de la musique! Il marche d’une assurance agressive, mais avec un body fragile et élancé. Il pourrait faire de l’escrime ou encore gagner un concours de limbo régional.

Bref, je l’adore ce gamin, et il m’intrigue. Il ressemble à chacun de nous quand on fait du air guitar dans notre salon sauf que lui, c’est avec courage qu’il s’exécute dans les artères de ma Noranda.

Je veux le retrouver. Je veux savoir qu’est-ce qu’il écoute…
J’veux lui demander :

“C’est quoi qui te drive comme ça mon Turbo?”
“C’est qui l’artiste qui t’pousse comme le vent?”
M’a t’trouver…

Et c’est pas tombé dans la semaine des quatre jeudis. Deux jours plus tard, je frenchais mon nacho sur la terrasse du Trèfle et il passe. Vrrooommm.

Le souffle cours, je le rattrape,  me présente et j’lui explique que « JE VEUX SAVOIR ».

Il me montre son iPod, ses artistes et tout et tout. On jase « musique » brièvement, et enfin, je lui demande c’est quoi l’artiste ou la chanson qui le transforme en Barry Allen (Le Flash)! Who!? What!?

Et il finalement il me répond : “……”

Ok, il m’a vraiment répondu! Mais sérieux, je vous invite à venir au FME respirer l’air de ma Noranda et lui demander par vous même. Turbo y sera! Et vous aussi right?

FMEAT 2014 : du beau, du bon et Noranda la douce

Dur retour à la réalité pour plusieurs festivaliers et festivalières, moi la première.
Tant de beaux moments en tête, et incapable de définir LE moment fort de la fin de semaine.
Faut dire que le FME a commencé en grand avec le show surprise de Dear Criminals jeudi à la presqu’île. Leur musique planante dans un décor surréel. Wow. Et je pourrais continuer à énumérer des spectacles qui m’ont comblée de bonheur.
Je crois toutefois que mon point fort cette année fut Noranda. Toute le vieux Noranda!
Ce quartier où se trouve la plupart des activités du FME, fut ma terre d’accueil pour l’été.

Endroit des mille et une surprises que j’ai arpenté de long et en large, par ses ruelles plus souvent qu’autrement. Robin, mon chat est aussi devenu un grand fan du coin, où il chasse les insectes de la 11e rue à la 7e, de la fonderie à la Murdoch.
Lorsque j’étais venue à Rouyn-Noranda pour le FME en 2012 et en 2013, je ne réalisais pas l’effet du festival sur le Vieux Noranda. Le frénésie s’empare du quartier qui autrement, peut sembler un peu monotone. Jadis, la Carter et la Murdoch étaient les rues principales de Noranda, mais dès la fusion avec Rouyn, les commerces eurent tendances à migrer vers la Main et la Gamble. Il faut toutefois se détromper. Avec ses bars (dont le fameux bar des chums!), ses salles de spectacles et le bruits des trains qui vont et repartent de la fonderie, il est difficile de s’ennuyer!
Mais ce que je veux dire là, c’est que, maintenant que je connais la place (et que je l’aime d’amour), j’ai été vraiment agréablement surprise jeudi après midi de sentir cette énergie qui s’est déployée dans mon hood estival. La Carter, l’épicerie Windsor, le Twin Kiss, tout s’est empli de vie, de rire, de joie et d’excitation. Et ça continué jusqu’à tard dimanche soir.
Ça, c’est une mautadine de belle facette du FME qui mérite d’être félicitée.
Bravo à toute l’équipe pour cette douzième édition du FMEAT qui fut encore une fois un énorme succès!