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R’virez-vous d’bord!

On t’offre un stage pendant 60 minutes. La plupart du temps, je tape du pied. Des fois j’suis heureux d’en faire de l’acouphène. À d’autres occasions je sors d’la place avec la pêche ou avec la volonté du guerrier, celle qui me donne envie de me battre pour faire de demain un monde meilleur.

Prêt à dropper des Molotov pour défendre le dernier ours polaire. Crinqué pour construire une école au Guatemala avec des murs de glaise et un accès Internet.

Je veux rien de gratuit. Rien qui n’est que pour le plaisir. La preuve, j’aime pas trop Denis Lévesque quand il parle… ni quand il chante d’ailleurs.

Je veux de la substance.

Quelqu’un qui se donne corps & âme pour sa cause, même si c’est pas sexy. Même si la première rangée en reçoit un peu. C’est une vocation. Ça fait pas vendre des tickets à porte mais, quand même, c’est important de tomber en bas de sa chaise une fois de temps en temps.

Karlof Galovsky, le poète maudit et sa blonde, eux ils comprenaient la patente. Rien de fancy mais, tu touches du bois mon chum. Ce band-là, ça vaut ce que ça vaut, mais y’a mis toutes ses tripes pis ses REER là d’dans. F*ck’n’Sh*t Baby Love.

Même chose pour Annie Chartrand (Ma Blonde est une Chanteuse), la grande gagnante des Francouvertes 2006. Elle a pas la voix la plus tight mais, elle a assez de cœur pour faire exploser la tête à Jean-Pierre Ferland. Essaye de buster le 120 dB juste en éternuant. L’expression « tomber en bas de sa chaise » prend tout son sens ici. « R’virez-vous d’bord! RRRrrrAhhhh!»

Désolé de fouiller dans les boules à mites mais, Falardeau est mort, Rajotte est déplogué, les Cowboys Fringants boivent du pastis et maintenant Tommy Pilon (mon protestataire local préféré) nous quitte pour le soleil de l’Asie. Je lui ai d’ailleurs diagnostiqué une écoeurantite aigüe causée par le système politique provincial.

Tout ça pour dire merci à ce dernier. Merci pour la découverte d’une chanson somptueuse qui n’est pas sexy mais, you knowit just feels right! C’est Glen qui l’a dit, une chanson interprétée par Les Hôtesses d’Hilaire, démarre sur un ton humoristique pseudo-égyptien musique d’ascenseur et évolue tranquillement en manifeste stigmatisant. Y passent à tour de rôle ; la cuisine au micro-ondes, l’automatisation des processus de conception par les machines, la collusion en politique, l’inefficacité de notre système démocratique, le manque de transparence des figures publiques dirigeantes, la perte de nos territoires et de notre mémoire collective.

Et ça continue…

Est-ce qu’il s’agit uniquement d’une blague songée provenant d’un groupe farfelu qui donne dans le rock psychadélico psychotronique? Un terme probablement inventé lors  d’une chaude soirée à Moncton avec thématique Labatt 50 / Cards Against Humanity.

Peu importe. Le bien est déjà fait. J’ai retrouvé mon vieux modem/câble dans le garde-robe du fond. J’ai recommencé à manger des frijoles. 


Pour ceux qui veulent rire mais également être envahis par un sentiment « de faire de demain un monde meilleur », Les Hôtesses d’Hillaire seront présents les 11 et 12 mars au Diable Rond à minuit dans le cadre des Quartiers d’Hiver.