Tous les articles par Antoine Leduc

Reconnu pour sa vision dans le développement de la métropole, Antoine Leduc fait aujourd’hui rayonner le Quartier de l’innovation de Montréal à titre de directeur des communications. Passionné de culture, il a travaillé pendant près de 4 ans au Partenariat du Quartier des spectacles et s'est impliqué au sein du conseil d'administration de la compagnie de danse Cas public. Blogueur à ses heures, il a écrit plusieurs articles pour le Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue et pour l’Office National du Film du Canada, où il a également travaillé à titre de gestionnaire de communauté. Nommé au Prix de la relève en communication de l’UQAM en 2016, il s’est investi également dans le milieu universitaire à titre de mentor pour les jeux de la communication.

FME l’amour Rouyn

7h50…. Mathieu c’est le genre que quand tu lui dis d’arriver à 8h, il est là au moins 10 minutes d’avance, pis il sonne à la porte comme si sa vie en dépendait, parce qu’il est juste trop excité de partir. Avec l’oreiller encore étampé dans le front, je descends ma valise en lui criant de se calmer. C’est le début de l’aventure.

On va chercher les amis Phil P, pis Phil D, pis on embarque sur la route. En moins de 6h20 on est à Rouyn (140 km/h sur l’autoroute… pas le droit de pisser, pas le droit de manger… C’est de même que ça se passe dans la Mat Mobile. Tu marches les fesses serrées mais t’arrives vite). On débarque juste à temps pour le Pool Party de Bonsound dans une superbe maison bucolique. On sort quasiment en courant parce qu’on est en train de mourir de l’intérieur pour différentes raisons. Phil D. parce qu’il a eu la bonne idée de manger un smoothie yinke pour faire Montréal-Rouyn, pis moi parce que j’ai une envie de pisser qui dépasse l’entendement.

Arrive dans la cour. Becs becs, allo, ça fait longtemps, mon doux seigneur, t’as maigri, t’es beau, t’es belle, c’est lfun, on s’aime, Rouyn c’est beau, la vie, les oiseaux, les arcs-en-ciel.

Sors de là, en route pour le show de Colonie de vacances à la Place de la citoyenneté. En plein milieu du chaos. Mais un beau chaos. Quatre scènes… trop de guitares. Ça arrache mais c’est lfun… jusqu’à ce que ton tympan décroche. Là tu peux quitter.

On a encore faim. Le moment tant attendu est enfin arrivé. Ma première poutine de chez Morasse. J’en rêve depuis mon FME 2015. J’essaye la Raoul Duguay (gros travail de branding mon Morasse tabaslak. Pleins d’artistes qui créent des poutines pis toute pis toute. Je me suis fait avoir parce que jtun poisson qui aime ça ces affaires là.) Ma première histoire d’amour avec l’Abitibi a débuté avec Raoul pis la bitt à Tibi. La poutine qu’il a créée était juste une suite logique à mon amour.

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Chaque membre de notre team avait pris une poutine différente. C’était l’orgie de saveurs. Les poutines tournaient comme la table tournante de la septième quand les kids virent fous. Celle de Raoul était évidemment la meilleure. C’est comme si tu demandais à Céline de créer une poutine à Charlemagne… laisse moi te dire qu’elle serait bonne en calvâsse.

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Rassasiés, on va voir le set up de la place principale. Watatow le beau décor. On niaise pas icitte. Disney World toé chose.

Un double gin tonic en main, je me rends pas loin de la scène avec la gang. Ready for Half Moon Run (pis Yann Perreau aussi). Yann avait l’air un peu chaudaïlle (pis il parlait avec un dinosaure en plastique à un moment donné pendant le show), mais il a livré. Le bruit des bottes est pour moi une des grandes chansons créée au Québec depuis les dix dernières années. Une petite transe parfaite pour me préparer à voir mes beaux prefs. BANG. Les lumières s’éteignent. Je vole presque. Half Moon Run dans toute sa splendeur. Je les avais vus à Osheaga, mais le spectacle de Rouyn était dans une ligue nettement supérieure.

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Je reçois un texto d’Alixe qui m’invite au Audiobar (Audiogram + bar ça fait Audiobar. Trop fooooort). Le spectacle se termine. On est déjà en route. On rencontre encore plein de beau monde à la petite van emménagée entre la 7e et la 8e. On fait d’ailleurs juste ça à Rouyn. J’ai jamais vu autant de gens heureux dans une même place. Tout le monde ressemble à René Simard sur la pill.

Dernier spectacle de la soirée : le maître Fred Fortin. Peu d’artistes surpassent cet homme qui connaît la musique comme s’il avait inventé la discipline.

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Fin de la soirée au bar des chums où toute la famille de Rouyn se retrouve pour un dernier verre. On danse sur la musique des animateurs. Le ptit côté kitsch est délicieux. Je vois même ma star de Rouyn, l’incroyable Hugo Jolette (voir mes précédents articles), pis on se dit qu’on s’aime en  »esti » même si on se voit juste une fois par année.

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3h00. On rampe jusqu’à l’hôtel (avec le transport d’artistes… faque on roulait dans le fond). Profonde nuit profonde dans les profondeurs de la profondeur. Samedi est un autre jour.

Heille Rouyn… jtaime.

Top 5 des groupes que je ne connais pas pantoute

Mon père jouait du sax avec Gerry Boulet. C’est lui le solo dans les yeux du cœur. Ça jouait à la maison constamment parce que ma mère en était ben fière. Bien que rocker à temps partiel, sa passion réelle a cependant toujours été le jazz. Aujourd’hui retraité, il continue d’ailleurs à faire partie de plusieurs big bands, et il n’a jamais arrêté de jazzer sa vie. Ma mère de son côté aime beaucoup la musique du monde et le soul. Un bon côté pop également (Céline jouait en masse… j’ai écouté à peu près trois mille fois l’album live à l’Olympia de Paris.) J’ai donc une curiosité musicale très large léguée par mes parents. J’ai toujours trouvé qu’il y avait du bon dans tout. Je crois d’ailleurs  que j’aime autant Kendrick Lamar que Laurence Jalbert (bien que je n’en écoute pas si souvent, ya personne qui va venir me dire que le corridor c’est pas bon comme toune… Oh que non monsieur ! C’est pas vrai que tu vas me dire ça.)

Je me suis donc donné comme mission d’écouter 5 groupes que je ne connaissais pas pantoute, et qui performeront ce week-end au FME. Je suis allé au hasard pour ne pas faire de jaloux. Je me suis aussi donné le mandat de vous dire la première chose qui me vient à l’esprit. On y va au feeling, comme quand on arrive à 14h sur le site d’Osheaga pis qu’on ne connaît pas un maudit band, mais qu’on aime ça quand même. Donc voici :

  1. Lakes of Canada

Bien que je n’en ai fait que deux ou trois fois dans ma vie, je m’imaginais en kayak sur le lac Ontario en écoutant les ouaouarons seulement en lisant le nom du band. Mais c’est pas tout à fait ça. Ya quelque chose de quasi-religieux dans ce groupe aux accents folk. On est pas loin de Mumford and Sons, mais avec un petit plus qui punch (pis y’a pas le banjo énarvé qui gosse à chaque toune). À la fois mystique et transcendant (oui ,oui, on y va pas avec le dos de la main morte), on est dans du beau. On est plus dans le Mile-End que sur un lac canadien par exemple, mais on en ressort quand même ressourcé après l’écoute. Woulouloulou (bruit d’outardes).

  1. Despised Icon

Okayyyyy okayyyy. C’est du métal. Okayyyy surprise en pesant play. Bon. L’an dernier au FME j’avais découvert Fleshgod Apocalypse (l’Apocalypse du Dieu de la Chair en français) à la soirée de métalleux et ma foi… c’était toute qu’une expérience. Une chanteuse d’opéra gothique, des dudes aux cheveux longs pis du sang sur des chemises blanches. Je me sentais comme à la boucherie « La Maison du rôti », mais en plus intense. Difficile de comparer parce que je ne suis pas un expert, mais la guitare électrique et la gorge profonde y sont (tsé quand ils font RAAAAAAAA… tsé là le son de gorge…… anyway). Le show de métal est toujours un incontournable, surtout pour le « trash en rond » (formulation bien abitibienne pour dire mosh pit). J’espère que celui de Despised Icon sera aussi gros que celui de Fleshgod Apocalypse. J’irai pas dedans, mais je vais regarder beaucoup paézempe.

  1. Samba de la muerte

Je suis allé chercher mes maracas pis mon kit de manches à froufrous (tsé comme dans le film Le Masque)… mais non. Ça aurait été trop facile. Évidemment, il n’y a pas de samba (fuck my life), mais plutôt un électro psychédélique (ah ! ok, ok, ça va mieux) derrière Samba de la muerte. Le band nous donne le goût de danser en fermant les yeux et de donner des petits coups répétitifs de l’épaule droite en harmonie avec la musique (ouin je danse comme ça quand il est très tard.) Je vais très certainement  »frapper » le danse floor là dessus. J’ajoute à la todo.

2016_03_15_Sambadelamuerte©BenPi72

  1. METZ

Quand j’ai écouté ce band là, j’en étais déjà à mon troisième café. Faque ça n’a pas bien été. Après quelques convulsions et les yeux retournés, j’me suis dit que je pouvais restarter. Finalement, tout est ok. METZ c’est un peu comme si tu passais ton char manuel à ton petit frère de 16 ans qui n’a jamais conduit de sa vie, pis que t’étais assis sur le banc à côté. Ça donne un thrill, mais quand ça se termine, tu te sens plus vivant. Je vais prendre une tisane avant d’aller au show, et tout devrait bien aller.

METZ Band Photo
METZ Band Photo
  1. Krismenn et Alem

Quand on regarde leurs vidéos sur youtube, on voit des gens faire des danses traditionnelles, en rond, sur un fond de rap pis de beatbox. Rien à ajouter. Tout est là. Je peux mourir en paix. Je me demande si j’ai déjà écouté quelque chose d’aussi spécial, mais c’est bon en petit chevreuil… j’pense.

1.krismenn-et-alem-HD-©Hervé-Le-Gall

Écoute j’aurais pu t’en nommer encore de même pendant des heures, mais c’tait yinke un top 5. Plus que 2 dodos avant le FME. Oh my geuuuud, jme peux pu. Du coup, à toute (j’sais pas pourquoi je dis ça, j’pas français pour deux cents).

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