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UNE PANTHÈRE DANS L’ÉGLISE

Par ALEXIX LAPIERRE

Son album La nuit est une panthère a été lancé en 2018 et le microalbum (EP) Expansion Pack, un an plus tard. Dans la dernière année, Les Louanges s’est produit en spectacle partout au Québec, aux États-Unis et en Europe. Sa musique a été récompensée par de nombreux prix. Vincent Roberge (Les Louanges) revient d’un confinement où il dit avoir fait « sweet fuck all », un repos bien mérité après une dernière année aussi chargée. 

La machine est repartie en force pour le musicien qui s’est produit à Vancouver et au Festival Mural à Montréal la semaine passée. Un baume sur une série de spectacles qui sont tombés à l’eau avec le confinement, notamment son premier Métropolis (M Télus) en solo. 

Les Louanges s’est produit à Rouyn-Noranda pour une troisième année consécutive (une deuxième présence au FME). Avec des billets vendus en moins de cinq minutes cette année, on voit bien qu’une relation s’est installée entre Vincent et la ville du cuivre. D’ailleurs, Vincent ne cache pas l’amour qu’il porte à Richard Desjardins (qu’il remercie d’ailleurs sur son sur son album La nuit est une panthère). L’album Boom Boom a été pour lui une bougie d’allumage et une inspiration. Si les liens entre les textes des deux auteurs-compositeurs semblent assez ténus à première vue, on remarque des similitudes dans leur façon d’exprimer le quotidien. À bien y penser, le blues de banlieue de la chanson Tercel n’est pas si loin de la complainte abitibienne Et j’ai couché dans mon char

Le spectacle d’hier soir était pour plusieurs l’occasion de « se réintroduire en société » et c’est Les Louanges qui les a guidés. L’ambiance quelque peu austère des chaises distancées dans la vieille église qu’est l’Agora des Arts a été brisée dès la première minute par la sensualité et le groove habituel du groupe. Faute de pouvoir se déhancher sur une chaise, c’est Les Louanges, entouré de ses talentueux musiciens, qui s’est exécuté pour le public. D’ailleurs, on aurait peut-être aimé voir plus de performances solos de ses confrères, puisque personne n’a semblé rassasié par les voltiges du saxophone de Félix Petit, qui l’accompagnait. Les deux représentations de samedi auront donc donné un dur coup à l’isolement et la morosité laissés par un été « sans spectacle » et nous auront fait rêver quelques instants du jour où nous pourrons de nouveau nous entasser dans des salles pour danser sur la musique sensuelle de Les Louanges.

Crédit photo : Alexis Lapierre

http://indicebohemien.org/articles/2020/09/une-panthere-dans-leglise#.X1Pl2XlKjIU

MAMIILOU : LE PARCOURS PROMETTEUR D’UNE ARTISTE ROUYNORANDIENNE

Par GABRIELLE IZAGUIRRÉ-FALARDEAU

Lou-Raphaëlle Paul-Allaire, aussi connue en tant que DJ sous le nom de MamiiLou, s’apprête à faire vibrer la scène, les murs et le public du Paramount le samedi 5 septembre prochain, dans le cadre des Nuits électros présentées par le FME. Celle qui assume aussi le rôle de responsable des bénévoles pour la deuxième année consécutive a partagé avec moi sa pause matinale afin de discuter de son parcours musical, de ses projets et de son implication au sein du festival.

Lou-Raphaëlle, originaire de Rouyn-Noranda, pratique le violon depuis l’âge de neuf ans. Elle dit avoir toujours pris plaisir à agencer diverses pièces musicales et à construire des listes de lecture. Elle me raconte d’ailleurs en souriant l’origine du pseudonyme MamiiLou; son surnom sur feu la plateforme de clavardage MSN. Sur les compilations de chansons qu’elle préparait pour ses amis à l’adolescence, ceux-ci l’identifiaient comme DJ MamiiLou, une appellation qui est demeurée depuis. 

Malgré cet intérêt présent depuis toujours pour le mixage musical, ce n’est qu’en 2017 que Lou-Raphaëlle a acquis sa première table de DJ, prenant rapidement ses aises grâce à au bagage musical accumulé au fil des ans. Si elle s’est sentie un peu impostrice à ses débuts, Lou-Raphaëlle a laissé évoluer son style pour finalement diriger son intérêt vers la musique électronique. « J’aime vraiment faire des soirées plus typiquement technos, il semble y avoir un gros boom en région par rapport à ça », se réjouit-elle. Elle poursuit : « Moi je veux montrer aux gens ce que je cherche comme musique, je bâtis quelque chose, je ne compose pas encore, mais en ce moment, j’aime montrer ma recherche musicale et je pense que ça paraît dans mon énergie aussi. » Elle constate aussi avec bonheur une réelle complicité entre les différents DJ de la région, qui s’entraident, échangent sur leurs choix musicaux et s’invitent à leurs soirées respectives.  

Bien que MamiiLou ait participé au FME dans les deux dernières années en créant des ambiances musicales dans les rues de la ville, comme le feront encore plusieurs de ses collègues pour cette édition, elle ne cache pas que le fait d’apparaître sur la programmation officielle lui fait « un GROS velours », en plus de lui donner une certaine pression supplémentaire, qu’elle semble tout de même accueillir avec enthousiasme. 

D’ici à sa prestation de samedi soir, où elle promet des sonorités d’acid et de dark techno, elle veillera, avec tous les autres responsables de secteurs, à la coordination des 250 bénévoles, dont elle souligne le dévouement et l’apport essentiel au bon déroulement du festival. Toujours amoureuse de son violon, elle poursuivra après samedi sa route en tant que MamiilLou, bien sûr, mais aussi en tant que violoniste dans le nouveau groupe rouynorandien entièrement féminin Et on déjeune. 

MamiiLou sera en prestation dans le cadre de la Nuit électro #2 le 5 septembre prochain dès 22h au Paramount. Plus tard dans la nuit, il sera aussi possible d’entendre les DJ Hicky & Kalo. 

Crédit photo : Jade-Breton

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