PORTRAITS DU FME : WAPIKONI MOBILE + MUSIQUE NOMADE

Cette année, le FME met de l’avant les Premières Nations. Ça se voit bien sûr dans tout le visuel du festival mais aussi et heureusement dans la programmation, que se soit avec A tribe called red en spectacle d’ouverture ou encore l’événement Makwa, présenté sur les rives du lac Osisko vendredi après-midi.

 

Tout le week-end, on pouvait aussi assister aux projections données par le Wapikoni mobile et Musique nomade.

Cofondé en 2003 par Manon Barbeau, le Conseil de la Nation Atikamekw et le Conseil des jeunes des Premières Nations du Québec et du Labrador, avec le soutien de l’Assemblée des Premières Nations et la collaboration de l’Office national du film du Canada, le Wapikoni mobile est lancé en 2004 lors du festival Présence autochtone, à Montréal. Barbeau lui donne ce nom en honneur à une jeune autochtone, Wapikoni Awawish, avec qui elle a collaboré sur le long métrage La fin du mépris et qui perd la vie dans un accident de voiture alors qu’elle n’a que 20 ans.

Depuis sa création, le Wapikoni mobile circule dans les communautés autochtones et offre aux jeunes des Premières Nations des ateliers de réalisation de courts métrages et d’œuvres musicales (ce volet est quand à lui prit en charge par Musique Nomade, qui voit le jour en 2011).

La sélection de courts-métrages présentée en fin de semaine à Rouyn était axée sur la question musicale, bien sûr. On a pu y voir, entre autres, des vidéo-clips dont la trame sonore résulte de la collaboration entre un jeune autochtone et un artiste établi, comme La Bronze ou Random recipe.

On pouvait aussi y voir certaines oeuvres du réalisateur Kevin Papatie, dont le court-métrage Amendement, réalisé en 2006, a été intégré au film L’age des ténèbres de Denys Arcand.

Préoccupé par les questions de territoire et d’identité, Papatie intervient beaucoup avec les ainés dans la conception de ses films. Il dit d’ailleurs que le processus de création a complètement changé sa vision du monde, que c’est rendu pour lui une mission de conserver sa langue et les valeurs de la communauté. Selon lui, participer à la Wapikoni l’a fait sortir d’une misère sociale en quelque sorte, en lui donnant une visibilité certaine. Il travaille en ce moment à l’écriture d’un long métrage, son premier ouvrage de fiction, qui devrait voir le jour d’ici deux ou trois ans.

 

Vraiment des projets inspirants, je vous invite à découvrir le Wapikoni mobile et Musique Nomade!

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