Le Sultan du swing

Photo: Thomas Dufresne
Photo: Thomas Dufresne

L’ex-Spaceshits et Sexareenos vit depuis plusieurs années à Berlin où il lui arrive souvent de rejoindre son complice des vieux jours Blacksnake, aujourd’hui plus connu sous le pseudo de King Khan. À eux deux, ils forment le duo King Khan & BBQ Show. C’est toutefois sous le vocable Mark Sultan que le prolifique chanteur/guitariste/batteur jouera lors de son passage au FME. Après un concert hier soir au Diable Rond, le Sultan remet ça ce soir, en plus d’un autre spectacle en compagnie de Bloodshot Bill (et l’ex Sexareenos\Spaceshits Danny Marks) avec qui il a formé le groupe The Ding Dongs. La bande sera de la soirée Norton Records en compagnie de l’ex-batteuse des Cramps Miriam Linna et du groupe Daddy Long Legs.

On a causé avec Mark Sultan tout juste après son concert d’hier dans le sous-sol du Diable Rond.

“Je suis hyper content car là j’ai une maison à Berlin, je suis marié et j’ai fait mon studio dans ma maison. Ça ne veut pas dire que je vais devenir casanier pour autant! J’ai toujours voulu voyager, bien avant de faire de la musique. Je n’ai pas d’endroit précis où je veux aller, ça dépend où j’arrive à être booké”, précise celui qui a joué presque partout dans le monde. “Je veux voyager, mais ne pas avoir de responsabilités ni travailler.”

Lorsqu’on lui demande quel est endroit dont il garde le meilleur souvenir, Mark Sultan a du mal à en nommer un bien précis. “Il y en a tellement. En fait, les endroits dont je garde un bon souvenir ne sont pas nécessairement liés à la musique, mais plutôt à des choses plus personnelles. Quand je fais l’addition musique et expériences personnelles, je te dirais le Brésil. J’adore jouer là. L’Asie aussi, particulièrement le Cambodge. Les gens sont très réceptifs même si ils ne connaissent pas ta musique. Si le feeling passe, ils embarquent et font la fête.”

Quelques fois en one-man band, d’autres fois en formation plus conventionnelle, Mark Sultan passe de l’un à l’autre. Mais des deux, qu’est-ce qu’il préfère? “En solo tu peux faire ce que tu veux et tu n’as pas à faire de compromis avec personne. C’est toi qui décides. J’aime beaucoup cette liberté. Avec un groupe, tu es avec des amis, tu vis et partages des expériences qui aident à solidifier les liens. Donc c’est souvent plaisant, car tu n’es pas tout le temps seul avec toi même. Reste que je ne supporte pas d’avoir à gérer tout le business d’un groupe. C’est trop pour moi. Je préfère rester en dehors de ça et simplement jouer. Je laisse ça aux autres”.

Donc ce soir on aura droit aux deux versions de Mark Sultan. Une en solo à minuit au Diable Rond et une en groupe avec les Ding Dongs un peu plus tôt au Petit Théâtre du Vieux Noranda. En groupe ou en solo, la musique de Mark Sultan est crue, directe, simple et sale. À vous de voir comment vous le préférez!

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