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QUESTIONNAIRE ABITIBHIVERNAL : BEYRIES

BEYRIES, la fille dont le chant te pince le coeur, comme on pince les belles joues roses d’un enfant, sera du spectacle d‘ouverture-bénéfice des Quartiers d’hiver 2016. Ouais, l’auteure-compositrice-interprète, et musicienne autodidacte – on niaise pas avec ça – est nouvelle sur les planches et elle n’est jamais venue en Abitibi. J’ai donc voulu en connaître un peu plus sur elle, en connaître un peu plus sur sa relation avec l’hiver. En attendant la traversée du parc, BEYRIES a gentiment accepté de répondre à quelques questions semi-pertinentes à saveur nordique.

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BEYRIES

1 – Pour te réchauffer, t’es du genre :

a) chocolat chaud full guimauves
b) soupe à l’oignon bien bien gratinée
c) scotch bu à même une flasque sexy

RÉPONSE : Je fantasme sur la flasque de scotch car j’aime ce genre d’objet. Mon corps ne supporte pas le scotch alors je mettrais sans doute de la tisane au sapin à la place.

2- Tu participes à une bataille de boules de neige. Quelle position occupes-tu?

a) Tu es celui qui lance la première boule pour démarrer les hostilités. À un moment donné, ça fait, le niaisage!
b) Tu es le dernier survivant, parce que t’es resté caché tout le long.
c) Tu es celui qui ravitaille tes coéquipiers en munitions, parce que t’es capable de rouler des boules de neige à une vitesse inouïe.

RÉPONSE : Toutes ces réponses. Ça dépend comment je me sens cette journée-là.

3- Ton truc préféré avec la saison froide, c’est quoi ?

RÉPONSE : Une longue marche en montagne accompagnée de chiens et/ou humains, un feu de foyer, plein de chandelles, une bonne bouffe, une belle conversation, composer une nouvelle tune juste avant d’aller dormir et avoir hâte au lendemain pour recommencer le cycle.

4- Et ce que tu détestes – particulièrement– de l’hiver, c’est…

RÉPONSE : Seulement en ville, car ça passe mieux à la campagne, mais c’est quand il fait -30, qu’il n’y a plus de neige, qu’il fait gris et que ça fait 2 semaines que ça dure. Que tu as tout regardé de potable sur Netflix.

5- Décris-nous le « suit » de neige (bonnets et autres accessoires inclus) le plus funky/laid/étrange que tu aies portée.

RÉPONSE : Première descente en snowboard : un casque de poil style Davy Crockett avec le suit de neige « one piece » des années 80 appartenant à ma mère… J’étais accompagnée de 4 autres amies toutes aussi weird.

6- En échange de quoi serais-tu prête à coller ta langue sur un poteau de métal gelé?

RÉPONSE : Jamais. Sauf si j’ai la certitude que ça ramènera nos valeurs humaines en place. Je ne peux pas croire que je dois aller manifester pour sensibiliser le gouvernement à ne pas couper dans les CPE, centres de désintox, CHSLD et autres services essentiels.

7 – Avec quel autre artiste présent aux Quartiers d’hiver aimerais-tu partager une descente en crazy carpet et pourquoi?

RÉPONSE : Martha Wainwright car j’ouvre pour elle et je suis certaine que ça donnerait un meilleur show d’aller glisser juste avant. L’énergie par la glissade, j’y crois.

8 – Dans le fort de qui aimerais-tu kicker ben ben fort et pourquoi?

RÉPONSE : Donald Trump et Sarah Palin. Ils représentent le summum de la bêtise humaine. Pu capab.

9- Ta suggestion musicale pour les journées où il fait -10 000°C?

RÉPONSE : Mille idées mais en ce moment, In Rainbows, Radiohead

10- Ton plus beau souvenir d’hiver (c’est la seule question « sérieuse » de ce questionnaire. Laisse-toi aller. Tu peux nous faire pleurer.)

RÉPONSE : Avoir 7 ans. Faire un fort avec mon ami Guillaume. Être exténuée parce que ça fait 2h qu’on charrie de la neige, me plaindre à Guillaume que je suis fatiguée et lui de me répondre : « Allez, encore un petit coup de cœur, on va y arriver » Il est devenu musicien. Il m’a toujours encouragée à faire de la musique, il a enregistré ma première tune et nous avons eu la chance de travailler ensemble sur mon EP cet été. J’ai beaucoup de gratitude envers cette toute première amitié qui résiste au temps.

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BEYRIES sera en spectacle aux Quartiers d’hiver le jeudi 10 mars à 20 h, en première partie des  Wainwright Sisters.

Ici Sudbury appelle l’Abitibi

Avertissement : une quinzaine de Sudburois débarqueront aux Quartiers d’hiver. N’aie crainte : l’important, c’est de ne pas céder à la panique. Voici 5 informations et conseils qui t’aideront à gérer émotionnellement l’afflux agressif de migrants sudburois.

They're coming!

1. Le Sudburois est archi poli

Genre, ça frise les sommets de l’absurdité. Il arrive souvent qu’on soit encore en train de traverser le stationnement qu’on aperçoit déjà au loin quelqu’un qui nous attend avec la porte grande ouverte. Pis toi, pour être poli, tu jogges pour ne pas qu’il attende trop longtemps. Un malaise qui peut être périlleux si c’est moindrement glacé. Ne laisse pas le Sudburois teneur-de-porte te mettre de la pression, o.k.? O.K.?!

You're welcome!

2. Le Sudburois est créatif.

On retrouve une scène culturelle riche et florissante à Sudbury, tant du côté anglophone que francophone malgré la (relative) petitesse de la ville. Si tu rencontres un Sudburois aux Quartiers d’hiver qui ne soit pas dans un band, un artiste visuel, dans une pièce de théâtre, membre d’une équipe d’organisation d’un festival ou impliqué dans un organisme culturel, je te dois un verre.

I am artiste.

3. Le Franco-Sudburois est allergique à certains commentaires.

Règle générale, il faut essayer d’éviter certains commentaires ou questions en lien avec la langue (je parle pas de frencher. Ça, c’est fortement encouragé à Ça-De-Beurré). En voici quelques-uns à éviter : « Y a vraiment des francophones en Ontario? », « Eille, tu parles bien français pour un anglophone! », « Pourquoi vous déménagez pas simplement au Québec, ce serait plus simple, non? », « Pis, êtes-vous ben assimilés dans votre coin? »

Not impressed.

4. Le Sudburois prend un plaisir fou à jouer au Bingo pour gagner de la viande.  

Non, sérieusement:

Hein? What? Viande? Bingo? Porketta? Ma vie? Plus d’info ici.

5. 96% des francophones de Sudbury ont de la parenté à Rouyn-Noranda.  

On est tous une grande famille, man. 

6. Nous autres aussi, on a des cheminées, des minières, pis un lac au centre-ville.

Le Sudburois a d’ailleurs le système olfactif brûlé dû au soufre dans l’air causé par la fonderie. Sens-toi donc libre de lâcher des flatulences en sa présence.

Sudbury.

Bref, prend soin (take care), comme disent les gens par chez nous. On a bien hâte de venir vous voir, Abitibiens et Abitibiennes <3

Cordialement,

Votre Sophia 

By the way : le masculin est utilisé pour alléger le texte, et ce, obviously sans préjudice pour la forme féminine.